Notre page précédente rappelle sommairement l'historique de la législation concernant les thermomètres et l'interdiction en 2009 du mercure pour les thermomètres et baromètres neufs à usage grand public.
En parallèle, quelques informations qui donnent à réfléchir, la législation sur les ampoules électriques. Quel rapport? Lisez la suite.
Les ampoules classiques à incandescence ont été progressivement interdites de 2009 à 2012.
Elles ont été remplacées majoritairement par les lampes basse consommation fluorescentes (ou fluocompactes) et les ampoules halogènes.
Depuis septembre 2018, la mise sur le marché des lampes halogènes est interdite (elles sont encore vendues jusqu’à épuisement des stocks). Les ampoules halogènes consacreraient 90 à 95% d'énergie à la transformation en chaleur et non à la production de lumière.
Ne resteront bientôt dans les magasins que les fluorescentes et les LED.
Les lampes fluorescentes: le principe de base de fonctionnement des ampoules fluorescentes, est celui de la lampe à vapeur de mercure basse pression inventée en 1901. Ces ampoules contiennent effectivement du mercure! En faible quantité, vous dira-t’on, bien moins qu’un vieux thermomètre, lit-on aussi. C’est vrai! Mais la grande différence est que dans l’ampoule le mercure est à l’état gazeux... Un article sur la lampe fluorescente sur Wikipédia
"Lampe fluorescente." Wikipédia, l'encyclopédie libre. 8 juin 2020, 16:48 UTC. 8 juin 2020, 16:48 <http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Lampe_fluorescente&oldid=171808765>
détaille la procédure préconisée si l’on casse une ampoule. Entre autres: ouvrir la fenêtre, quitter la pièce pendant ¼ heure, prohiber l'aspirateur, et continuer à ventiler la pièce pendant plusieurs heures.
Pourquoi? Parce que le mercure à l’état gazeux va directement être absorbé par nos poumons.
NB: le tube fluorescent (improprement appelé au néon), largement utilisé pour les éclairages des ateliers industriels, magasins, enseigne de magasins fonctionne de la même façon et contient aussi du mercure à l’état gazeux, en quantité nettement plus importante, liée à son volume.
J’ai lu aussi «En cas de bris de la lampe, le risque sanitaire reste très minime: les vapeurs de mercure libérées représentent des quantités très inférieures aux seuils d’intoxication. Elles sont en outre évacuées par le flux d’air»
Et où sont donc évacuées ces vapeurs de mercure si ce n’est dans l’atmosphère, puis dans l’eau des rivières ?
Quand on cassait un thermomètre médical, ce qui était rare en milieu familial, car on en prenait soin, on rassemblait le liquide argenté, qui se recolle en une bille et on le rapportait à la pharmacie qui le recyclait. C’était aussi l’époque où les principes d’éducation étaient plus présents que les interdictions. Ainsi, aujourd’hui, quelle proportion des consommateurs ignore que ces ampoules fluorescentes nécessitent précautions et recyclage adapté? Les ampoules cassées sont pour une part rapportées en magasin, mais une grande proportion du mercure contenu dans l’ampoule s’est déjà volatilisée.
Les ampoules LED, quant à elles, de plus en plus utilisées (phares de véhicules, ordinateurs et portables, torches, jouets..), produisent de «la lumière bleue» et sont susceptibles de comporter un risque pour la rétine des yeux et de perturber le sommeil.
Autre point à réfléchir: la part importante de l’énergie utilisée diffusée en chaleur et non en lumière par les ampoules à incandescence ou les halogènes n’est pas totalement perdue. A l’intérieur et en hiver, elle réchauffe nécessairement votre pièce, un peu d’énergie que votre chaudière n’a pas à fournir.
Il n’est pas facile de légiférer en matière d’environnement et de santé publique, tout en tenant compte des aspects techniques et des considérations économiques!
Pour revenir à notre métier, nous avons de la chance en ce qui concerne le thermomètre classique d’ambiance. L‘alcool est une alternative tout à fait convenable, sans aucun danger, même lors de la production, et qui a fait ses preuves depuis très longtemps. Seul inconvénient à connaître: les colorants utilisés, en particulier les rouges, sont très tachants.
Un conseil, dès vous aurez commandé votre thermomètre en émail ou en bois, réfléchissez immédiatement à l’emplacement que vous lui destinez. (bien pensez,s’il est en extérieur qu’il doit placé si possible à l'abri du vent et surtout à l’ombre, pour la fiabilité de la mesure et pour la sécurité du tube). Fixez-le immédiatement au mur dès son arrivée. Puis, soyez sereins. Votre thermomètre émaillé sera encore là, intact et aussi beau dans dix ans. Mais attention en cas de déménagement! C’est la cause la plus fréquente de casse. Tout juste arrivé, on a autre chose à faire; on le pose sur une étagère en attendant et le lendemain, il glisse..
